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L'artiste
Denis Pascal
Denis Pascal fut élève de Pierre Sancan, puis de Jacques Rouvier et de Léon Fleisher et effectua un troisième cycle de perfectionnement au CNSM de Paris. Lauréat des concours internationaux de Lisbonne, du Concert Artist Guild de New York et de celui de Zürich, il part aussitôt se perfectionner auprès de György Sebök, à l’Université d’Indiana à Bloomington durant trois ans. Ce seront ensuite des collaborations et des tournées régulières avec le grand violoncelliste Janos Starker.
Les concerts de Denis Pascal sont mûrement réfléchis. Soucieux de garder une conscience historique du piano, il cherche des familles musicales, lie, sort des sentiers battus pour offrir un spectacle respectueux et ouvert à tous. Il n’est pas non plus un touche-à-tout, mais applique cette éthique avec rigueur et constance tant dans le répertoire lisztien que la musique impressionniste ou les partitions post-romantiques. Son approche singulière de tous les pans du répertoire pianistique ainsi que son ardeur à défendre les œuvres plus rares font de lui l’un des artistes les plus marquants de la scène française et internationale.
Denis Pascal se produit en France et dans le monde entier comme soliste et comme musicien de chambre. Il a fait de nombreuses apparitions aux Etats-Unis comme en Europe. En France, à Paris, le public du Théâtre des Champs-Élysées, du Théâtre du Châtelet, du Théâtre de la Ville, de la Salle Gaveau et de l’Opéra Garnier a pu l’applaudir, ainsi que celui de nombreux festivals internationaux.
La discographie de Denis Pascal reflète bien sûr ses engagements musicaux. Pour le label français Polymnie, il a ainsi enregistré l’Intégrale des Rhapsodies Hongroises de Franz Liszt dont la force expressive été unanimement saluée par la presse musicale, avec notamment un Choc du Monde de la Musique, le Prix de l’Association Française Franz Liszt, le « Recommandé » par Classica. Fort récemment, il a gravé le Concert d’Ernest Chausson, toujours chez Polymnie, qui a reçu un accueil enthousiaste de la critique lors de sa parution à la rentrée 2006. Un mois plus tard, toujours pour Polymnie, sa collaboration avec l’orchestre Les Siècles de François-Xavier Roth dans les deux Concertos de Chopin a renouvelé notre vision des sonorités de ces œuvres emblématiques – piano Pleyel 1920 et instruments d’époque. Parmi les projets discographiques qui ont connu une énorme reconnaissance de la critique : un disque monographique consacré à Jean Wiener pour Sisyphe qui a obtenu en mars 2008 un Diapason d’Or. Pédagogue unanimement apprécié, Denis Pascal a contribué à l’élaboration de plusieurs ouvrages didactiques en collaboration avec la Cité de la Musique de Paris. Il est également à l’origine de plusieurs saisons musicales, dont Les Tons Voisins – Rencontres internationales de musique de chambre d’Albi qui rencontrent un vif succès chaque mois de juillet.
Denis Pascal vient d’être nommé professeur au CNSM de Lyon.
- Le programme
Franz Schubert (1797-1828)
Six moments musicaux D.780
Moderato, en ut majeur
Andantino, en la bémol majeur
Allegro Moderato (Air russe), en fa mineur
Moderato, en ut dièse mineur
Allegro vivace, en fa mineur
Allegretto (Plainte d’un troubadour), en la bémol majeur
Sonate pour piano n ° 14 en la mineur, D. 784
Allegro giusto
Andante
Allegro vivace
Sonate D.960
Molto moderato
Andante sostenuto
Scherzo : Allegro vivace con delicatezza
Allegro ma non troppo
En mars 1827 meurt Ludwig van Beethoven. La disparition de celui qui était reconnu comme le plus grand musicien d’alors incite Schubert à reprendre la composition. Verront le jour ainsi plusieurs chefs d’œuvre dont, dont font partie les pièces du programme de ce soir. Un an après, le 28 mars 1828, a lieu à Vienne le premier concert totalement consacré à l’art de Schubert. C’est un grand succès, un peu éclipsé toutefois par la présence à Vienne de Niccolò Paganini. Schubert emménage chez son frère Ferdinand, où il meurt peu après, à 31 ans.
À l’automne 1828, Schubert jette ses dernières forces dans l’écriture de deux gigantesques sonates pour piano, la D. 959 puis la D. 960. Y transparaissent tour à tour les souvenirs des jours heureux, la mélancolie, l’abattement.
Cette sonate, qui compte parmi les plus grands chefs d’œuvre du piano, fait quelques allusions distinctes au maître Beethoven.
La Sonate pour piano n ° 14 en la mineur date de 1823, et fut publiée. Cette œuvre d’un profond romantisme repousse les limites de la virtuosité.
Les Impromptus pour piano regroupent deux séries de quatre courtes pièces composés par Franz Schubert en 1827. Schubert composera trois nouvelles pièces dans le même esprit en mai 1828, juste avant sa mort, mais sans leur donner de titre. Ils seront baptisés par Johannes Brahms lors de leur première édition en 1868 : Drei Klavierstücke (Trois pièces pour piano).
« Poète de l’âme humaine, Schubert demeure, même dans les épanchements les plus lyriques, l’homme de l’expression pudique, voire secrète. Un Schubert qui va droit au cœur, notamment dans l’ultime Sonate D.960. »
- Le lieu
Salle Val de l'Isle, 12 rue de l'Isle à Troyes
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